mercredi 1 mai 2013

RAPPORT GARDECHE PAQUES 2013

Petit retour en arrière.
Mai 1999.
 Bloqué chez moi suite à mon opération d'hernie discale, je passe le temps à étudier en détail mes cartes d'état major. Sur l'une d'entre elles, je repère entre autres une petite combe intéressante sur un plateau en bordure de l'Ardèche et qui pourrait faire l'objet d'une prospection.
19 juillet 2001. 
Je me rends enfin sur cette zone et tombe sur un aven non fréquenté et pour cause. Je me penche sur l'ouverture et recule aussi vite: il est rempli de CO2 jusqu'à la bouche. Cela me rappelle un aven sur la commune de La Bruguière. Je me dis qu'on ne risque pas de m'y revoir.
L'entrée de l'aven.
Décembre 2009. 
Avec Jean Bernard et après une bartasse sur une zone où je cherche depuis des années un trou souffleur qu'on m'a indiqué, et passant près de l'aven à CO2, je me propose de le lui montrer. 
Curieusement, il n'y a pas de CO2 à l'entrée. Faute de matériel, on se dit que cela vaudrait la peine de revenir et voir de combien on peut y descendre.

25 août 2012.
Jean Bernard me tannant la peau depuis pas mal de temps pour y retourner et ce malgré mon scepticisme, je m'y décide enfin.
L'aven fait environ sept à huit mètres de profondeur et pas une trace de CO2. Bonne surprise.
Jean Bernard dans le bas du puits d'accès.
On commence à dégager et entreposer dans la petite salle supérieure les tas d'ossements qu'il y a au fond. 
Accès à la petite salle et traces des tirs

Le trou devait servir comme cela se faisait dans le passé de dépotoir pour les bêtes crevées ( chèvres, ânes, chiens...). On dégage aussi pas mal de blocs et cailloux, et l'on fait trois tirs "paille" d'élargissement.
Pour quelle désob sommes nous partis???
Ne connaissant pas le nom de cet aven, nous l'appelleront dans un premier temps et pour rester modeste le "Trou aux Cailloux".

Jusque fin novembre, nous n'y retournerons pas.
Après mon départ et jusque fin mars Jean Bernard y  effectuera seul quatre séances de désob.

A mon retour début avril, il s'avère qu'il a percé la trémie du fond et se retrouve au dessus d'un puits étroit où il ne tente pas de prendre le risque de descendre seul.

Mercredi 9 avril 2013.
Avec Jean Bernard, on y retourne. Retrait d'un long bloc instable à l'aplomb du puits, nous permettent de passer plus à l'aise.
Le départ du puits et son bloc instable à extraire.
Le puits vertical d'environ neuf mètres se fait au travers d'une faille impénétrable à droite comme à gauche.
Le courant d'air extérieur semble partir dans celle ci, mais est ce un courant d'air tournant que l'on ressent dans la petite salle supérieure?
Au fond, on se trouve sur un petit palier, suivi d'une pente abrupte d'environ trois mètres que l'on peut désescalader.
Vue du palier vers le haut du puits.
 Le fond est bouché. Au dessus, une courte cheminée avec une belle coulée massive.
La coulée massive.

Gros dépôt de calcite sous la coulée et reposant sur le fond.

Vendredi 12 avril.
Jean Bernard retourne seul et entame la désob au fond. Le problème est le stockage des gravats, possible uniquement sur le dépôt. C'est à dire très réduit, et il ne faudrai pas que la suite passe en dessous de celui ci..

Samedi 20 avril.
Nous y retournons..
Je pose en paroi cinq cornières avec goujons au niveau du palier en vue d'y fixer un câble acier derrière lequel on posera verticalement un grillage de chantier puis des planches épaisses, afin d'y entreposer les gravats du bas.
On aurai pu éventuellement les remonter en haut du puits de neuf mètres, mais toujours avec le risque de faire tomber une pierre sur celui qui est en bas. Mais une fois en haut, il fallait encore aller vider les seaux dans la petite salle supérieure...
Je prépare tout le matériel en prévoyant un câble plus long s'il fallait par la suite remonter le barrage.

Mercredi 23 avril.
Bloqué par une épaule douloureuse, je suis contraint de laisser Jean Bernard aller seul descendre le matériel et poser le câble.

Suite à ma remontée dans le Nord, je lui laisse le soin d'installer le matériel pour mon retour fin mai et commencer la désob au fond.
Et oui mon cher Jean Bernard, c'est fini le temps de Saint Privat où tu m'exploitais, maintenant c'est moi le négrier!!!

Participants: les gardéchois Jean Bernard BOULOUIS et Patrick SOETENS










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